Aïko Imoarai • The loyal fox [Fini]

caractère ✧ You can't earn loyality in one day

Tu es quelqu'un de silencieux, ne parlant presque pas et si tu parles, c'est tout doucement. Tu ne fatigues pas ta salive et pourtant tu n'en penses pas moins. Toujours avec un doux sourire aux lèvres, cet air compatissant et tendre que tu peux donner comme première impression. Tout cela est faux n'est-ce-pas? Lorsque tu demandes si tout vas bien, si la personne se sent à l'aise, c'est faux également non? Tu n'en as rien à faire des autres, seul la protection des Higanbana t'es réellement importante. Le reste n'est que du superflu. Mais, comment passer inaperçu ou se faire laver de tout soupçons lors d'un doute sur ta véritable nature? En ayant le plus de personne t'appréciant. Ce qu'ils veulent, tu leur donne. Ils veulent d'un ami drôle et compatissant? Tu le deviendras. Ils veulent d'un ami sur qui compter et sur qui se reposer? Tu le deviendras. Habitué à te fondre dans le décor par tes parents, tu es passé maître dans l'art de te faire passer pour ce que tu n'es pas afin d'avoir le plus d'allié à tes côtés.

Menteur sans scrupule, tu peux dire à quelqu'un que tu as des sentiments pour lui/elle alors qu'en réalité, ce n'est qu'une poussière sur ta vie. Tu peux promettre des choses que tu ne tiendras pas, tu peux trahir sans hésiter. Tout cela, pour tout le monde sauf la lignée Higanbana pour qui tu pourrais donner ta vie. Tu prends le rôle de ta lignée très à cœur, ne vivant que pour cela.

Tel un renard, tu es gracieux et malicieux. Tu te fonds dans la masse et cherche à être le plus banal possible. A une exception près. Tes yeux. Il n'est pas rare que tu portes des lentilles de couleur rouge comme cela, si un soupçon pèse sur toi, tu as juste à les enlever et te voilà avec les yeux noisettes. Et puis, c'est ton seul signe distinctif.

Lorsque tu es chez toi ou que tu as le temps de te changer avant d'aller chasser, tu portes des vêtements japonais traditionnel. Cela fait parti de tes rares petits plaisir. Il n'y a que quand tu dois te fondre dans la masse où tu portes des vêtements plutôt sombre et élégants. Tu fais attention à ton apparence, on doit t'aimer. Tu aimes les traditions quand elles sont respectées, la cérémonie du thé, le go, le shogi ainsi que le koto. Tu aimes particulièrement entendre cet instrument que ta mère jouait lors des repas. Lorsque tu n'es pas particulièrement concentré sur une tâche, tu fredonnes une vieille berceuse que ta défunte mère te chantait lorsque tu étais petit pour t'endormir. ClickClickClick. Tu sais même la jouer au koto, instrument que tu portes très souvent avec toi. Si quelqu'un le touche et l'abîme, tu es capable de perdre ton sang-froid.

Calme et posé, tu réfléchis toujours avant d'agir, la prudence est de mise. Tu te renseignes toujours sur un adversaire afin de mieux te préparer lorsque viendra le moment de se battre. Pour se faire, tu possèdes un carnet, constamment sur toi, où tu notes toutes tes observations et les résultats de tes recherches. Tel une pieuvre, tu étends tes tentacules de contacts afin d'obtenir des informations, le tout en étant discret.

Tu sais te battre, tu n'as pas atterrit en rang A en trouvant un ticket dans un kinder surprise. Mais tu sais plus toucher où sa fait mal qu'utiliser la force brute. D'autant plus que ton kagune est peu solide mais très rapide et fort. Alors tu vises directement les faiblesses afin de ne pas avoir à combattre trop longtemps. Alors tu dois en savoir le plus possible sur tout le monde.

Ta loyauté est sans faille et lorsqu'on arrive à ce que ton attention se pose sur quelqu'un, tu ne le lâche pas.

Malicieux et rusé, tu as toujours plus d'un tour dans ton sac et tu ne t'aventures pas quelque part sans avoir des solutions de replie. Sauf si c'est quelqu'un de la lignée Higanbana et que c'est une urgence où là tu fonces protéger cette personne puis tu réfléchis.

histoire ✧ We are made by history

Le son du koto résonnait dans la grande maison traditionnelle alors que la porte s'ouvre en grand. Tu es allongé au sol, les yeux fermés, bercé par la musique d'une femme aux longs cheveux noirs et lisses, portant un yukata. La porte s'était ouverte sur un homme portant un kimono et un tissu sur la tête, comme une capuche mais en plus fin. Sur son visage se trouvait un masque d'oni rouge. Ses vêtements étaient couverts de sang et, dans sa main gantée de noir se trouvait un sac plastique comportant un amas rougâtre. Il allait pour poser un pied sur les tatamis quand la voix de ta mère résonna.


Cette phrase t'avait tiré de la berceuse de même que le fait que la musique s'arrête. Une délicieuse odeur vint à tes narines alors qu'après s'être lavé les pieds, l'homme était entré, retirant son masque, dévoilant des yeux bridés, entièrement noirs avec le centre rouge ainsi que des cheveux noirs et fins.


Tu t'étais incliné avant de te laver les mains, revenant par la suite dans la salle à manger où se trouvait une assiette dans laquelle reposait des tripes. C'était ta part. Tu avais les tripes toi. Ton père avait les gros organes et ta mère ne mangerait qu'après, mangeant les restes. Elle jouait du koto durant le repas, aucune parole n'était prononcé et tout se passait bien. Ton père aimait ta mère, ta mère aimait ton père et ils t'aimaient tout deux. Tout allait bien dans la famille Fumihito.

Tes deux parents faisaient parti de la branche Kigiku alors ils t'apprenaient à protéger la lignée des Higanbana, ils t'apprenaient à jouer au shogi, au go, à écrire des Haikyuu, à trouver les points faibles, à te battre, à décrypter les micro-expression te permettant de lire l'état d'esprit d'une personne... Tout ce qui était utile pour remplir la mission de notre lignée tout comme, si possible, se protéger et se défendre. Tu te battais avec ton père pour t'entraîner et tu t'instruisais avec ta mère. Entre temps, tu allais à l'école. C'était un quotidien difficile d'autant plus que tes parents étaient très sévères mais tu apprenais vite.

Habituellement, soit tu rentrais seul de l'école, soit ta mère passait te chercher. Mais ce n'était jamais ton père. Sauf un jour dans l'année de tes dix ans. Ton père était devant ton école alors tu viens saluer tes amis avant de t'approcher de lui, ce n'était pas normal. Sans un mot il t'attrape le bras, tu arrivais à voir qu'il était vraiment très triste. Il prend le chemin inverse de celui pour rentrer chez vous avant de s'arrêter dans une ruelle à côté de ton école. Tu reconnaissais la porte qui se trouvait là, c'est là où vivait un ami très proche de tes parents, une autre goule d'Higanabana, de la même branche qu'eux, Akimistu Imoarai.


Tu avais mille et une question à lui poser mais, il abordait un air tellement grave que tu n'osas pas les poser, hochant simplement de la tête. Il toque à la porte et Akimitsu ouvre, saluant d'un hochement de tête ton père, même à aujourd'hui tu ne sais pas s'il savait ce qui allait suivre ou si c'était juste un mauvais pressentiment. Ton père se baisse avant de te prendre dans ses bras, chose qu'il n'avait jamais fait. Il te serrait contre lui comme si tu pouvais le sauver, il te chuchotait des mots réconfortant à l'oreille et ne semblait pas vouloir te lâcher. Lorsqu'il le fit, il te souriait et les larmes te montaient aux yeux, tu ne comprenais pas mais, au fond, tu savais ce qui allait se passer. Après avoir échangé quelques mots à Akimitsu, ton père te caresse la tête avant de murmurer un "A très vite" alors qu'il s'éloignait dans la rue principale. C'était la dernière fois que tu le voyais.

Tu as passé les deux premières années à attendre tes parents avant de te faire une raison, ils ne reviendraient pas. T'avaient-ils abandonnés? Akimitsu n'abordait pas le sujet, le lendemain de la disparition de ton père, il était parti le matin et était revenu le soir, ayant rapporté toutes tes affaires. Il avait effacé toute trace de ton existence dans ta maison. Il continuait l'apprentissage de tes parents, t'entraînant encore plus durement et, à tes treize ans, tu devins Aïko Imoarai, le fils d'Akimitsu Imoarai.

Tu avais changé d'école, changé de vie... Cependant, tu gardais tes habitudes de ta véritable famille. Tu jouais au shogi, au Go, tu jouais du Koto et tu chantonnais la berceuse de ta mère. Ton père adoptif décida à tes quatorze ans qu'il était grand temps pour toi de chasser. Alors il te fit faire un masque, le masque de renard que tu as encore. Et, comme hommage à tes parents, tu portais une tenue traditionnelle, permettant de grands mouvements et qui pouvait cacher tellement de trucs.

Tu grandissais ainsi, accompagnant de plus en plus ton père adoptif. Jusqu'à tes dix-huit ans où tu partis de la maison pour t'installer dans un appartement proche de l'université où tu fais tes études.